Repérer la figure de diction dans les extraits suivants.
« Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ; »
Paul Verlaine, « Il pleure dans mon cœur », Romances sans paroles, 1874
On relève un rapprochement de sonorités voisines dans les mots « pleure », « cœur » et « pleut ». Il s'agit d'une paronomase. La paronomase est un jeu sur des mots aux sonorités identiques ou voisines.
« Bientôt des yeux de tous votre ombre est disparue.
L'un n'a-t-il pas sa barque et l'autre sa charrue ?
Seules, durant ces nuits où l'orage est vainqueur,
Vos veuves aux fronts blancs, lasses de vous attendre,
Parlent encor de vous en remuant la cendre
De leur foyer et de leur cœur ! »
Victor Hugo, « Oceano Nox », Les Rayons et les Ombres, 1840
On relève des rimes :
- en -rue : « disparue »/« charrue » ;
- en -queur : « vainqueur »/« cœur » ;
- en -endre : « attendre »/« cendre ».
Ces vers du poème de Hugo jouent sur des rimes.
« Ce passage a trente pas de long et deux de large, au plus ; il est pavé de dalles jaunâtres, usées, descellées, suant toujours une humidité âcre ; le vitrage qui le couvre, coupé à angle droit, est noir de crasse. »
Émile Zola, Thérèse Raquin, 1867
On relève la répétition des consonnes « s » et « c » : usées, descellées, suant, couvre, coupé, crasse.
L'allitération est la répétition de consonnes. Cet extrait du roman de Zola joue sur des allitérations.
« Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon cœur
D'une langueur
Monotone. »
Paul Verlaine, « Chanson d'automne », Poèmes saturniens, 1866
On relève la répétition des sons « on » et « o » : « longs », « violons », « mon », « automne », « monotone ».
Il s'agit d'assonances. L'assonance est la répétition d'un son voyelle.
« [...] et enfin M. Tuvache le maire, avec ses deux fils, gens cossus, bourrus, obtus, cultivant leurs terres eux-mêmes, [...] »
Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1857
Dans ce texte en prose, il y a une répétition de sonorités identiques en « u » à la fin de ces mots : « cossus », « bourrus », « obtus ».
L'homéotéleute est la rime ou l'assonance introduite dans la prose.